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05/05/2009

le peintre Dar'jac à Aubigny le 9 et le 10 mai

ça y'est...

Dar'jac est devenu foU !

A force de créer, la création l'a avalé tout entier. A force de boire, il est ivre.

A force de devenir, il est devenu. Sans doute l'un des plus grands. Tout entier.

Immense. Un Lovecraft de la peinture, retranché dans sa tour de bambou à La Gachère, Dar'Jac est en contact permanent avec l'innommable, avec les ongulvents et les entités improbables...

Son inspiration l'aspire. Vous croyiez le connaître ? Et bien non ! Ca y'est : Dar'Jac est déjà reparti. Plus loin.

Du minuscule à l'immense, du noir et blanc à la couleur, de l'ombre à la lumière. Il explose. Là, En ce moment.

Se fragmente en 365 oeuvres - une par jour - carton sur carton. Il repousse les limites. Encore une fois et une fois encore. On croit avoir compris, tout compris... Et puis non, c'est encore différent, encore autre chose et rien ne sert de tenter d'expliquer, de comprendre. Il est déjà ailleurs, pour le meilleur et pour le pire. Pour le meilleur du pire. Multiple et surprenant.

Dar'Jac est un addict de la création. Heureusement il a du talent et son vacarme ravissant étourdi de bonheur. On peut au choix passer une journée à découvrir une oeuvre ou dix minutes à en voir 100, le résultat est le même : cet indicible sentiment d'être face à quelque chose d'important. De différent. Les codes se révèlent, mutent et puis s'effacent, après avoir laissé une éternelle antépénultième

série... Que seul le jaunissement de l'étiquette de prix situe, quelque part, dans le temps.

...

Et le rattache à la vie d'ici bas.

Dar'Jac (ancien prof d'art plastique) a pris sa retraite. Tant pis pour les palourdes, tant pis pour les huîtres, tant pis pour les p'tits poissons dans le havre de La Gachère. Tant pis pour l'ennui. Dar'Jac a pris sa retraite... flamboyante. Sa vie se faufile doucement entre un moulinet de pêche et une mêche de pigment.

Il erre dans les sentiments, fait résonner les couleurs. Il déambule dans des sphères que l'intelligence ne suffit plus à jalonner. Il pond et pond encore, comme la reine des abeilles, des tas d'avatars, autant de fils et de filles uniques, même si parfois ils se tiennent par la main, la danse n'est jamais ronde. La farandole se perd dans l'inattendu.

Dar'Jac a pris sa retraite.

Tant mieux pour nous.