Patrick Hénaff : une sucession de moments

La vieillesse et les chiens, les animaux, la mer, le soleil, les verticales, les horizontales, les femmes... le monde de Patrick Hénaff est indéniablement :

obsessionnel

(l'ombrelle)

(Jeune fille au marais)

Il aime les couleurs vives et le dessin.

Hénaff travaille son fond acrylique ou glycéro, en griffant le hasard "pour m'échapper du piège de la figuration iconographique", puis s'adonne à ses démons, au gré de son plaisir, à la rencontre du nôtre. "Ma toile est une succession de moments donnés qui s'articulent au hasard de mes envies : une couleur, un paysage, un corps, un animal... Le tout dans un enchaînement difficile à reconstituer à posteriori".

(Odalisque et les vieillards)

(les cages)

"Cette conversation avec la toile peut partir d'une idée directrice (exemple: un portrait) ou des hasards d'une préparation non figurative du support. J'aime particulièrement cette deuxième situation qui fait jouer l'imagination et préserve le suspens final".

(les cascades)

(le prince charmant)

le plein des sens

Hénaff se défend de toute volonté narrative. De même, ses obsessions graphiques sont dénuées de tout symbolisme volontaire. Son travail est le contraire du symbolisme. C'est un doux chantier où les sentiments se croisent, se supperposent ou se téléscopent. Peinture, collages repeints ou non, son inspiration ne veut connaître comme limite que les bords de la toile. Et encore !

(baignade en Afrique)

(les zèbres

contact

 

exposition d'affiches et de photos au Poisson à Roulettes

Magnifique exposition ! Un plongeon tranquille dans les années folles. Hyacinthe, fils de, et petit-fils de marins chaumois est tombé dans la marmite quant il était jeune. A 7 ans ses parents l'emmenaient déjà au cinéma Palace. En 1949, il croise Marylin :

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"Atout coeur"

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Florelle "la fiancée du pirate"

Depuis Hyacinthe collectionne les étoiles. Coupures de presse d'époque, affiches, photos, tout un bric-à-brac étincelant d'originalité. Toutes les étapes historiques, artistiques et bien entendu, cinématographiques de la féminité triomphante. Un petit siècle d'arrogance et de pouvoir résumé habilement en quelques clichés, au sens propre comme au figuré.

Des icônes pulpeuses ou fragiles, mais toujours rebelles. Elles ont sû faire plier les fachos et pleurnicher les machos. Elles ont gagné l'immortalité au prix d'une dévotion sans limite au show-business. Ginette, "la plus belle garce au cinéma des années 30", Florelle "que j'allais écouter chanter le temps qui ne passe plus, dans son Bar des Sables".

La lumineuse Mireille, qui éclaira Gabin du temps où il était encore "gogo danseur" (Pépé le Moko", Gueule d'amour"). Zarah la suédoise, qui doublure apaisante d'une Marlène enfuie, mènera par la cravache une meute d'officiers et une régime tout entier.

Suzie, l'effrontée, le "commandant". Porte parole et musique de toutes les chansons interdites. Comme ces chansons de marins, reprises en catimini dans les bars chics du Tout Paris des années folles. Et Zizi ! "Je l'ai vue lors de sa dernière représentation à l'Opéra Bastille. Elle avait 76 ans. Elle reprenait au pas de danse près, le même numéro que j'avais vu à Toulon dans les années 60 !" Et Brigitte ! Et Brigitte...

Brigitte

Et Françoise ! "J'ai acheté un à un tous ses livres. Le succès rapide lui a donné la liberté. on était avant tout, amoureux de cette liberté".

Egalement exposées des curiosités comme cette affiche des Sables peu connue... Cette installation pour Gustave Courbet, qui dissimule pudiquement l'Origine du Monde derrière... un compteur électrique ! Ouvrez, pour voir.

Mais la pièce, peut-être la plus surprenante est un agrandissement d'une scène de bal. Un Bal Apache, où gigolos et gigolettes guinchent, clopes au bec, en récitants les affres pathétiques de l'amour fou, sur un air de "je t'aime, moi non plus"...

"J'ai eu un coup de coeur pour cet endroit (le Poisson à Roulettes). J'aime le calme, la simplicité et la sérénité de cet endroit. A toute heure on peut y faire des rencontres avec des personnalités intéressantes. Cela me rapelle le Saint-Germain des années 50".

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Si c'est toi qui le dit mon rat'.

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A voir AB-SO-LU-MENT !

la Psykotroop au Poisson à Roulettes

Après l'Abracadabrabar, le Gibus, La Clef, L'Elysée Montmartre, le New Morning, le Gambetta, le Sel, la fête de l'Huma, le Café Montmartre, Les Cuizines, la Balle, la scène Bastille...

la Psykotroop au Poisson à Roulettes

Rock festif et déjanté c'est marqué sur l'affiche. Oups, le pari semblait perdu samedi soir au Poisson. Temps maussade, frisquet, pas grand monde dans la rue, le Poisson... vide. Des jours comme ça !

Et puis la PsykotroOp est arrivée. Super Pro ! L'envie est là malgré le manque de convives, la route et les doigts gelés. Fatigue niveau "fin de tournée" les 7 garçons remontent de la côte landaise après 2 semaines de tournée. Un petit set à Pornic et ils regagneront leur 92 d'origine (Suresnes)... Après Les Sables.

Ambiance fin de concert avec "O Puce" :

Et puis la bonne humeur s'installe, en même temps que les tables se remplissent, et bientôt tout le monde écoute, tape des pieds, le sourire aux lèvres. La Psychotroop délivre un ska-rock joyeux avec des textes satiriques et humoristiques. Leurs papas s'appellent The Specials, Madness, mais aussi Gong ou Anges pour les envolées oniriques (lead guitars et effects). 7 bons musiciens (trompettiste absent samedi), pleins de vie et de jeunesse, mais parfaitement rôdés. Un sans faute.

Si vous les avez loupés sur la Rive Gauche, vous pouvez les retrouver aujourd'hui et demain sur la ... rive droite ! Dimanche au Havana Café, Lundi sur le Remblai, place Navarin. Chaudement recommandés.

 

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